Le mouvement - niveau quatrième
La séquence II en classe de Quatrième :
Mais… on dirait que ça bouge ?
Le tableau de
Le tableau de Seurat
Toute fin du dix-neuvième siècle, le procédé d’Etienne-Jules Marey : son fusil photographique prenait 12 images par seconde, qu’il réunissait ensuite sur une même image. Avec Marey, toutes les portions de temps sont réunies en un seul espace : la photographie finale. Le résultat est effectivement, très clairement, une image du mouvement.
En dessin ou en peinture, le mouvement peut être suggéré par une composition avec des lignes obliques. Mais également par des répétitions, des multiplications, ou des contrastes entre les couleurs claires, et les couleurs foncées, ou entre des contours nets par rapport à ceux qui sont flous… ce sont différentes façons qui traduisent une analyse des phénomènes optiques. Cela a été étudié au début du siècle par les artistes. D’abord dans le Cubisme avec Duchamp, et son Nu descendant l’escalier, où la figure devient de plus en plus claire, alors que sa silhouette est répétée, et tout ce qui est derrière est sombre et montre ce qu’il y a pu y avoir avant.
Dans les années 50-60, aux Etats-Unis, des artistes ont tenté de
On a pu voir émerger ces dernières années, des moyens de communication plus populaires s’approprier ces recherches de début du vingtième siècle, comme dans la BD ou le
Mais… ça bouge !
Une œuvre d’art peut être caractérisée par le
La fontaine Stravinsky, date de 1983 et est le fruit d'une collaboration entre Jean TINGUELY et Niki de Saint-Phalle. Ce monument évoque l'œuvre musicale du compositeur russe Stravinsky (Compositeur russe du XXe siècle, celui-ci est le symbole de l'éclectisme et de l'internationalisme artistique). La fontaine Stravinsky est composée de 16 sculptures qui font directement référence aux compositions du musicien. Sept sont de Tinguely, six de Niki de Saint Phalle. C'est une œuvre en mouvement. Les sculptures des deux auteurs, toutes mécaniques, noires ou colorées sont animées par la force de l'eau. Les sons que produit la fontaine évoquent la musique. Et l'œuvre de par son emplacement et de par sa nature offre une multiplicité de points de vue. La mobilité des sculptures couplées à la richesse de l'environnement offre au spectateur une œuvre en perpétuel mouvement.
Dans le travail de CALDER, il n’y a pas d’alimentation électrique. Pourtant, sa réalisation plastique, qui est un assemblage de bouts de métal très léger, et de fils de fer, bouge constamment. Elle est animée par le souffle du vent qui modifie sans arrêt sa structure.
Calder en Touraine, histoire d'un homme à travers son oeuvre.
envoyé par tvtours
On retrouve cette idée de phénomène naturel impulsant le mouvement, ou de mécanisme provoquant des réactions en chaîne, dans certains travaux de la classe. Ils n’existent que lorsqu’ils sont en mouvement. C’est leur raison d’être. Quand ils bougent, les couleurs se fondent, ou s’unissent comme dans les moulins ou les toupies. Ils font du bruit, ils ont des trajectoires spécifiques dans les circuits.
On retrouve d’ailleurs certaines caractéristiques de « Mais… on dirait que ça bouge ? » une fois les assemblages filmés en vidéo, comme les trajectoires obliques, les répétitions, les contours nets ou flous si ils sont en mouvement, le contraste entre les couleurs des objets en mouvement et le fondu qui définit leurs parcours.